Aujourd’hui, le homard est synonyme de luxe, mais il y a un siècle, son image était tout autre : découvrez son histoire.
Autrefois, ces crustacés abondaient tellement qu’ils étaient utilisés comme engrais ou nourriture pour les animaux.
Lors de l’arrivée des colons sur les côtes du Maine, les homards étaient si abondants qu’ils servaient à nourrir les porcs.
Leur apparence, semblable à celle d’insectes, leur valait le surnom de « cafards de mer ».
Au 18ᵉ siècle, le homard était associé à la pauvreté. Il était réservé aux domestiques, veuves et orphelins.
Dans certains cas, des domestiques se sont même rebellés contre leurs employeurs, exigeant qu’on ne leur serve pas de homard plus de trois fois par semaine !
Tout a changé au 19ᵉ siècle avec l’essor du transport ferroviaire.
Le homard a commencé à être servi dans les wagons de première classe, devenant un mets recherché. Peu à peu, il s’est imposé comme un plat raffiné, surtout dans les banquets luxueux.
Au début des années 1900, la demande a explosé, réduisant les stocks naturels et entraînant une hausse des prix.
Cependant, la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale ont inversé la tendance : le homard est devenu un aliment industriel, bon marché et parfois utilisé comme ration militaire.
Ce n’est qu’après les années 50 qu’il a retrouvé sa place parmi les mets les plus prisés, une évolution similaire dans d’autres régions, comme en Sardaigne, où il est passé d’un aliment du peuple à un produit de luxe inaccessible.